
Un Champ d’Orphée
Naturellement vigneron
Quand, comme Stéphane, on a grandi au milieu des bois et des champs, il n’est pas rare que l’on tisse des liens particuliers avec la nature, des liens d’une telle force qu’ils peuvent façonner votre vie entière. Après de longues et laborieuses années scolaires, Stéphane trouve dans la musique le moyen d’exprimer sa sensibilité pour le beau, cultivé auprès d’une mère libraire. Le contact avec sa vraie nature finit par lui manquer, il ne pense qu’à ses paysages et ses forêts d’enfance. Inspiré sans doute par son père infirmier, il décide à son tour de prodiguer des soins en se consacrant à la vigne. C’est dorénavant de la terre et du raisin qu’il fera sortir ses notes.
Le champ séduisant de la liberté
Il sait qu’un vigneron n’est rien sans technique et sans expérience, alors il alterne formation et pratique d’abord dans la Languedoc, puis en Provence et à Bordeaux, il accumule le savoir jusqu’à ce que son penchant pour le naturel le conduise à prendre en charge un domaine de biodynamie dans les Côtes du Rhône. En 2008, son oreille de musicien, lui fait entendre le chant de la liberté, il saisit l’occasion d’acheter un domaine aux abords d’Albi dans le Tarn qu’il baptisera en hommage au maitre des musiciens : le Champ d’Orphée. Libéré de toutes les contraintes, il exprime sur ces 2 hectares ce qu’il a en tête depuis plus de 10 ans. Avec comme mots d’ordre exigence et modestie, il se concentre sur l’essentiel et se met au service du raisin et de la gourmandise en mettant tout en œuvre pour parvenir à la création d’un vin exprimant tout le caractère du cépage et du terroir cultivé. Ne cherchez pas de chais somptueux ou de matériel high-tech, ce qui intéresse Stéphane, c’est ni plus ni moins que de tirer parti de ce que lui fournit la nature.
La belle voie de la biodynamie
C’est donc par conviction que Stéphane se lance sur « la voie de la biodynamie », et suit le cahier des charges de l’agriculture biologique à la lettre. Il s’abstient d’utiliser des désherbants et taille la vigne à la main pour réguler le rendement et laisser le soleil et le vent agir comme traitement. Les vendanges manuelles sont faites à maturité optimale et selon l’adage «on ne récolte que ce que l’on a envie de manger ». L’élevage se fait en cuve, avec pour seul objectif de « nourrir » le vin en oxygène, sans collage ni filtration. Le souffre ne pointe son nez que la veille de la mise en bouteille qui sera faite au début de l’été en jour fleur. Pour Stéphane, il n’a rien à attendre de la cave car le raisin se livre tout de suite. Et dans un sourire il avoue « L’œnologie est comme la médecine: c’est une science qui s’adresse aux malades et…..aux dopés! ». Paroles de fils d’infirmier.
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