Domaine de Rochemure : Beaujolais sans complexe
Trop longtemps restés dans l’ombre de ses voisins bourguignons, les vins du Beaujolais s’offrent aujourd’hui une belle revanche, grâce à de talentueux vignerons à l’image de Philippe Vermorel, inspiré depuis belles lurettes par le terroir du Beaujolais.
Il le sait. Les vins du Beaujolais n’ont pas à rougir. Moulin à Vent ? En 1816, on le classait parmi les meilleurs, au même titre que les grands Bourogne. Chénas ? L’un des vins favoris de Louis XIII. Rien que ça ! Si vous le lancez sur le sujet, Philippe Vermorel ne sera jamais en manque d’inspiration. Ni chauvin, ni revanchard, il cherche simplement à rappeler que l’histoire (et la légitimité) du Beaujolais, ne date pas d’hier. Un euphémisme pour la famille Vermorel, vignerons à Perréon depuis 7 générations. Après la retraite de Claude Vermorel en 2000, son fils Philippe a pris le relai en 1990. Sous son impulsion le domaine a décollé pour revenir au-devant de la scène plus grand et plus fort.
Des parcelles centenaires
C’est dans les coteaux de Rochemure que Philippe Vermorel et son fils Donatien parlent le mieux de leurs parcelles centenaires. Dans ce paysage plein de douceur, rythmés par des collines aux courbes délicates, la vigne a pris ses quartiers il y a fort longtemps sur un sol granitique et sablonneux, donnant naissance à la « Cuvée Donatien », un vin de France nature dont la fougue et la fraîcheur nous pousse à sortir des sentiers battus. Sortir des limites, c’est aussi ce qu’a fait Philippe Vermorel lorsqu’il s’est mis en tête d’aller voir ailleurs. Quincié, au pied de la colline de Brouilly, Romanèche-Torins, temple du Moulin à Vent, La Chapelle de Ginchay pour l’appellation Chénas et Vaux-en-Beaujolais pour les blancs signés Rochemure.
Une « perle blanche » dans un océan de Gamay
Si le Beaujolais n’a plus à rougir, le Gamay reste le roi des cépages. Sauf chez Philippe Vermorel. A Vaux-en-Beaujolais, contre toute attente, le Chardonnay coule des jours heureux. Un petit vignoble 100 % blanc, chouchouté par Philippe et son fils et qui donne naissance à quelques bouteilles de Beaujolais blanc mais aussi, et ça peut paraitre plus étonnant, à un Bourgogne Blanc et à un Crémant de Bourgogne blanc de blanc… De quoi relancer le sempiternel débat sur le Beaujolais et sa classification ou non en vin de Bourgogne ! On vous passe les détails sur les cahiers des charges et les aires de production mais sachez que ces 3 cuvées font figure d’exception dans tous les sens du terme !
La gourmandise en ligne de mire
En rouge comme en blanc, Philippe Vermorel ne boude pas son plaisir, lorsqu’il évoque ses 14 hectares de terroir joliment préservés, conduits en lutte raisonné depuis plusieurs décennies et enherbés pour améliorer la structure du sol et les protéger des agressions climatiques. Côté vinification, chaque millésime est un nouveau challenge : si la cuvaison est volontairement longue, Philipe est perpétuellement en quête de l’équation parfaite entre le fût, les cuves ciments et inox. Son objectif ? Atténuer le côté végétal et offrir des vins gourmands. L’équilibre entre les tanins et le fruit est toujours habile ; la bouche est garnie, rondeur et légèreté sont forcément au rendez-vous. C’est vraiment le domaine idéal pour (re)découvrir les vins du Beaujolais
Découvrir les vins du Domaine de Rochemure
Beaujolais blanc - Domaine de Rochemure
Quand il est bien fait, le Beaujolais blanc crée toujours la surprise… en bien. C’est le cas avec ce 100 % Chardonnay signé Philippe Vermorel. Élevé dix mois, pour la moitié en cuve et l’autre en fût, il affiche un bel équilibre et sait se faire désirer.
Morgon - Domaine de Rochemure
Un Morgon comme on les aime, carrément à la hauteur de ce cru de renom : un Gamay délicat, intensément fruité et digeste. À L’aveugle, pour le plus grand bonheur des amoureux de la Bourgogne, le Pinot n’est pas bien loin !
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