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Photo de raisin avec titre sur le millésime 2021

Millésime 2021 : apocalypse now ?

Ils en ont bavé. Le gel, la pluie, la grêle, le feu, le vent : tous les éléments étaient semblent-ils contre eux. Pas une minute de répit. Impossible de se la couler douce et de dormir tranquille. Pour tous les vignerons de l’Hexagone ou presque, l’année 2021 a ressemblé à un parcours du combattant. Ils se sont retroussé les manches, ils ont cravaché, ils ont fait ce qu’ils pouvaient pour lutter contre une météo capricieuse et au final, les vendanges ont bien eu lieu. Et même si les cuves sont anormalement vides, 2021 ne s’annonce pas si mal. Nos viticulteurs ne se sont donc pas battus pour rien.

Madame météo a fait des siennes

On l’a dit, le truc à retenir de l’année 2021 c’est la succession de désastres météorologiques. Et c’est le gel printanier qui a ouvert les festivités avec son pouvoir destructeur. Partout en France, le froid s’est invité au programme au printemps : littéralement coupés dans leur élan, les bébés bourgeons n’ont pas tous réagi de la même manière. Certains ont repris du poil de la bête et ont continué tant bien que mal de grandir, fragilisés par cet épisode glagla, d’autres ont carrément déclaré forfait pour cette année. Puis c’est la pluie qui a décidé de venir jouer les trouble-fêtes au mois de juillet. L’été a commencé sous des tonnes d’eau offrant au mildiou un joli terrain de jeu dans la plupart des régions viticoles de France. Histoire d’en rajouter une couche, les incendies ont dévasté une partie des vignobles du sud alors que dans un même temps, le soleil se faisait cruellement attendre ailleurs. Bref, côté vigne, l’année 2021 a été hard, très hard même.

Les cuves sont presque vides

Les vignerons français le savaient, bien avant la date fatidique des vendanges : les cuves n’allaient pas déborder cette année. Mais ce n’est pas une raison pour jeter l’éponge, au contraire : les récoltes ont été minutieusement préparées un peu partout, et on n’a jamais vu autant de viticulteurs, sur le front, armés d’un réfractomètre (l’appareil qui sert à mesurer la quantité de sucre dans le raisin). Après une année délirante dans les rangs, il ne fallait surtout pas se planter sur la date des vendanges. La Provence a ouvert la marche dès la deuxième semaine du mois d’août, suivie par le Bordelais et la Bourgogne, qui pour une fois a dégainé les sécateurs à l’automne. Avec les année chaudes de ces dernières années, cela faisait belles lurettes que ça n’était pas arrivé…

La Bourgogne, en mode schizophrène

Mais derrière ce pseudo retour à la normale niveau date des vendanges, s’est en réalité caché un certain nombre de questions existentielles : quand vendanger ? Attaquer tôt pour permettre au chardonnay d’être au top niveau fraicheur… Attendre gentiment pour aller chercher plus de complexité ? Si cette question taraude toujours nos amis vignerons, elle devient particulièrement sensible lors des années compliquées comme 2021. Chacun y est donc allé à son rythme, selon son intime conviction ou son feeling… sans parler des parcelles gelées qui ont nécessité une bonne dose d’attention supplémentaire et du tri quasi obligatoire cette année. Une chose est sûre, à l’heure où se terminent les vendanges en Bourgogne, les cuves sont loin d’être pleines.

La Provence limite les dégâts

Malgré le gel et les terribles incendies, les vignobles de Provence ont limité la casse. Les vignerons du sud peuvent dire merci au soleil : grâce à un été chaud et sec, l’oïdium et le mildiou sont allés voir ailleurs. Ils ont ainsi pu récolter de jolies grappes bien saines sans trop s’arracher les cheveux… Le millésime s’annonce donc prometteur, même si, là aussi, les volumes ne seront pas astronomiques.

Bordeaux, dans le jus mais serein

La qualité des premiers jus a presque failli faire oublier aux vignerons bordelais cette année compliquée marquée par le gel et le mildiou par endroit. Même si la situation est très inégale d’une parcelle à l’autre, les vendanges ont globalement rassuré les gens du pays et on parle déjà de tannins particulièrement savoureux… Affaire à suivre !

Maintenant c’est en cuverie puis en cave que tout se joue…
La suite au prochain épisode.

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