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Champagne ou Crémant

Champagne ou Crémant, le duel des bulles

Ni pour, ni contre, bien au contraire : on vous explique pourquoi le débat Champagne Crémant n’a ni queue ni tête !

Une question de géographie

Quand il s’agit de bulles on en entend des vertes et des pas mûres. Il y a les fameuses phrases toutes faites du genre “Un bon Crémant vaut mieux qu’un mauvais Champagne”. Les cris du cœur : “du Champagne sinon rien”. Des idées reçues : “Tous les Champagne sont bons”. Et les préjugés : “J’adore le Champagne mais je déteste le Crémant”. Du coup, on s’est dit qu’il était peut-être temps de remettre les pendules à l’heure en faisant pétiller deux ou trois arguments qui pourraient bien faire fermer le goulot à certains ! Avant de choisir son camp, il faut d’abord savoir de quoi on parle. Comme son nom l’indique, un Champagne est forcément fabriqué en Champagne alors qu’un Crémant peut nous faire partir dans tous les sens : de l’Alsace au Languedoc en passant par la Bourgogne, le Jura, la Savoie, la Loire ou encore le Bordelais. Moralité, ce qui fait intrinsèquement la différence entre un Champagne et un Crémant, c’est d’abord leur origine géographique.

Une question de méthodes… ou pas

Pour ce qui est des secrets de fabrication, en creusant un peu, on se rend compte que le Champagne et le Crémant sont un peu comme des cousins germains, voire comme des frangins : ils ont pas mal de points communs ! Côté Champagne on revendique la “méthode champenoise” alors que côté Crémant c’est la “méthode traditionnelle” qui prime. Sur le papier, on a le sentiment qu’il s’agit de deux méthodes bien différentes sauf qu’en réalité, elles se ressemblent pas mal ! Pour faire du Champagne, on va avoir besoin de deux fermentations. Le jus des raisins fraîchement récoltés va fermenter une première fois après les vendanges puis une deuxième fois après la mise en bouteille. C’est ce qu’on appelle “la prise de mousse” : la liqueur de tirage incorporée à la mise en bouteille va alors se transformer en alcool et produire du gaz carbonique… et donc des bulles ! Ensuite, on laisse le Champagne tranquille… enfin presque. Pendant l’élevage sur lattes (de 15 mois minimum à 3 ans maximum), les flacons de Champagne seront régulièrement bougés. Objectif ? Faire en sorte que le dépôt laissé par la transformation des levures vienne se loger dans le goulot de la bouteille. Dans quelque temps, le col de la bouteille sera plongé dans une solution d’environ -27° pour former un glaçon avec les sédiments. Une fois expulsé de la bouteille, il faudra combler le vide : c’est là que la liqueur de dosage intervient ! Ce mélange de sucre et de vieux vins va venir façonner la personnalité du Champagne : on parlera alors de Champagne doux, demi-sec, brut ou extra brut… en fonction de la quantité de sucre. Le Champagne, ça c’est fait, passons maintenant au Crémant… Vous allez voir, ce sera du rapide et on pourrait même faire un copier-coller de ce qu’on vient de vous dire pour le Champagne : la méthode traditionnelle est à peu de chose près identique à la méthode champenoise ! La seule différence se situe au niveau de l’élevage : pour le Crémant ce sera 9 mois minimum !

Une question de cépage ?

Si 99,7% des Champagne sont issus de 3 cépages – le Chardonnay, le Pinot Noir et le Meunier (qui peuvent être assemblés ou pas) – côté Crémant c’est un peu plus folklorique. Si le Chardonnay est au rendez-vous, on retrouve aussi pas mal de cépages locaux à l’instar du Pinot Blanc ou du Riesling en Alsace, du Savagnin, du Trousseau ou du Poulsard dans le Jura, du Chenin ou du Cabernet Sauvignon dans la Loire. Moralité, la palette de saveurs est carrément plus larges et tout est possible… ou presque !

D’abord une question de coût et surtout de goût !

Dans ce duel au sommet de la bulle, l’essentiel c’est de se faire confiance. Suivez votre instinct et surtout vos envies du moment. Goûtez, comparez, apprenez à connaître les vignerons dont vous aimez la patte et surtout laissez vos aprioris au vestiaire. De plus en plus d’artisans vignerons signent des Crémant ou des Champagne de très belle facture. On vous en présente justement quelques-uns ici. Retrouvez les sélections complètes de Wine Republik de Champagne ici et de Crémant ici.

Champagne Blanc de noirs - Vadin Plateau
Champagne Blanc de noirs - Vadin Plateau

Ce blanc de Noirs jongle admirablement bien entre vivacité et rondeur. Finale intense et longue, élégance, subtilité, souplesse, intensité : on comprend tout de suite pourquoi c’est la cuvée emblématique de la Maison Vadin. Un grand Champagne servi sur un plateau !

Crémant de Bourgogne rosé - Bruno Dangin
Crémant de Bourgogne rosé - Bruno Dangin

Ce Crémant de Bourgogne a des faux airs de Champagne. Normal ! Il est façonné par un ancien Champenois dont le savoir-faire n’est plus à démontrer. Une cuvée rosée tout en charme et en gourmandise et bio par-dessus le marché !

Champagne Blanc de blancs - Zéro dosage - Champagne Testulat
Champagne Blanc de blancs - Zéro dosage - Champagne Testulat

Quand Vincent Testulat sort les flûtes ce n’est pas pour jouer du pipeau ! Sa cuvée Brut Nature Zéro Dosage marque les esprits dès la première gorgée. Une vague de fraîcheur rehaussée par une jolie finesse. À découvrir.

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2 comments

  • Léo

    Superbe article, c’est bien de remettre les pendules à l’heure ! Surtout que de nos jours, pour trouver une bulle de qualité à moindre coût : le champagne est exclu. Ou du moins, pour le prix d’un mauvais champagne, l’on peut se procurer des crémant absolument incroyables ! Surtout que le champagne « industriel » ou le champagne « de marque » n’a rien d’un produit authentique. Si l’on considère le rendement autorisé : 10k KG à l’ha (1,3kg=1l) cela en fait le rendement en AOC le plus élevé de France, pour vendre le produit le plus cher de France ! Et je ne parle même pas de tous les adjuvent / intrants que l’on met dedans pour lisser le goût au fil des années… Récolter pas mur pour avoir de l’acidité, sucrer pour rééquilibrer, puis réacidifier parce que ac malique pas qualitatif… En bref je suis assez halluciné par ces méthodes d’élaboration… Si en plus on sait que dans le reste de la France, certains vignerons ou vigneronnes font des choses avec une vraie notion de terroir pour le même prix qu’un mauvais champagne. Ex : perles du mont blanc du domaine Belluard, bulles de Gringet 3 ans sur latte ; moins cher qu’un mauvais moët et chandon et produit de petit producteur !
    Enfin bref l’article est super chouette et va dans le sens d’une pédagogie donc je valide à 100% et merci pour ça !
    [image] https://www.clos34.com/%5B/image%5D

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