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Caroline Frey dans le vignoble

Château La Lagune : plutôt deux fois qu’une

Tout-terroir, Caroline Frey fait des merveilles partout où elle passe. Dans le Médoc, à Château La Lagune elle n’a pas seulement trouvé un nouveau terrain de jeu, elle construit l’avenir d’un Grand Cru.

Caroline Frey
En quelques millésimes, elle est devenue une grande dame du vin. Le genre de nana qui avance sans bruit mais qui fait trembler le monde du vin. De Reims où elle née, au Valais Suisse, de la Bourgogne à la vallée du Rhône en passant par le Bordelais, elle reste dans le rang (de vignes). Sortie major de sa promo à l’université d’œnologie de Bordeaux, elle pousse pour la première fois la porte du Château La Lagune en 2000, au moment où sa famille en fait l’acquisition. Cinq ans plus tard, du haut de ses 36 ans, elle prend la tête de cette exploitation de 80 hectares, classée 3ème Grand Cru en 1855. Au programme, un micro climat très favorable, des cépages emblématiques du Médoc et des assemblages ficelés d’une main de maître par Caroline herself. Entre ses mains, le Cabernet-Sauvignon, le Merlot et le Petit Verdot se transcendent. Sous son impulsion, la nature reprend ses droits et le Château passe en bio. Au-delà de l’étiquette prestigieuse, il y a surtout un travail de fond mené depuis des années : préserver le terroir, les sols, la vigne, adapter une approche naturelle à chaque parcelle, c’est d’abord ça son job. D’ailleurs pour Château La Lagune, la certification Biodyvin (pour la biodynamie) est dans les starting-block. « L’objectif ultime, c’est que nos vignobles, nos sols et nos vins soient VIVANTS !» martèle Caroline Frey.

Moulin de la Lagune : le p’tit frère
Si l’excellence de Château La Lagune lui colle à la peau, son petit frère, Moulin de La Lagune a de quoi sortir du lot lui aussi. Issu de vignes plus jeunes, il est loin de rester dans l’ombre du Grand Cru, et se faufile, sans mal, dans la cave des amoureux du Bordelais. Même combat avec la 3ème cuvée du Domaine : Mademoiselle L. Un petit bijou de fruits, d’élégance et de plaisir (qui a désormais son propre vignoble). Partout où elle passe, Caroline Frey fait des miracles. On l’a dit conquérante, elle est surtout débordante de talent, d’esprit et de bienveillance. Œnologue accomplie, elle pousse toujours le bouchon plus loin pour de bonnes raisons. Chez Jaboulet Aîné à Tain-L’Hermitage où elle officie aussi, elle a, par exemple, fait des mises en bouteilles séparées depuis 7 millésimes pour comparer bio et biodynamie et organisé des dégust’ à l’aveugle. Verdict ? Les vins en biodynamie sortent toujours devant. Cette expérience tout-terroir (elle veille sur près de 250 hectares de vignobles parmi les plus en vogue dans l’Hexagone !), c’est sa force. « J’ai le devoir d’écrire correctement la petite page dont j’ai la responsabilité dans la longue histoire de ces grands domaines ». Même si Caroline Frey, n’a pas encore le don d’ubiquité, elle est capable d’aller toujours plus loin sur le terrain de la qualité. Elle nous le prouve dans chaque flacon qui porte son nom.

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