5 idées reçues sur le Beaujolais
Les idées reçues sur le Beaujolais ont encore la vie dure ! Wine Republik rétablit quelques vérités sur ce vignoble parfois mal aimé.
Si pour le Beaujolais Nouveau c’est mal barré cette année pour les nouveaux Beaujolais, ceux façonnés par de bons vignerons bien dans leur gamay, tout devrait bien se passer. Encore faut-il faire la part des choses, dire bye-bye aux idées reçues et envoyer valser vos préjugés. Wine Republik vous remet le gamay en place !
1- Tous les Beaujolais Nouveaux ont le même goût
Faux et archi faux. Mettez-vous bien dans la tête qu’il y Beaujolais Nouveau et Beaujolais Nouveau. Il y a le beaujo standard, festif qui aurait légèrement tendance à nous bananer… et le Beaujolais Nouveau élaboré avec amour par de vrais vignerons, ravis de sortir de leur baluchon, un joli p’tit vin primeur plein de fruits croquants. Donc en gros, comme d’hab, on cherche d’abord à savoir qui se cache derrière l’étiquette avant d’acheter n’importe quoi !
2- Le Beaujolais Nouveau, ça sent la banane et pis c’est tout
On ne va pas se mentir, le goût banane c’est pas le truc le plus glamour et pas non plus l’arôme que l’on s’attend à retrouver dans un vin. Il faut aussi avouer que le Beaujolais Nouveau à grande échelle, blindé de levures exogènes qui n’avaient rien à faire là n’ont pas franchement rendu service au Beaujo… Car oui, ces levures avaient la fâcheuse tendance à donner un goût de banane. Heureusement, depuis, les vignerons (même les gros), ont revu leur copie. Adieu banana !
3- Le Beaujolais Nouveau, ça ne se garde pas
On a tous un pote qui exagère plein pot en disant que le Beaujo Nouveau ça se garde 2 ou 3 jours, max une semaine pour les aventuriers. En vrai, vous pouvez l’oublier en cave 6 ou 8 mois sans aucun problème. Plus, ça risque de ne pas le faire par contre.
4- Tous les Beaujolais sont des Beaujolais Nouveaux
Certainement pas ! Le Beaujolais c’est un vrai vignoble qui s’étend sur plus de 50 bornes entre Mâcon et Lyon. Au paradis du gamay (il y a un peu de blanc aussi mais ça reste anecdotique), il y a 3 appellations principales : Beaujolais, Beaujolais Supérieur et Beaujolais-Villages sans oublier les appellations communales. Saint-Amour, Juliénas, Chénas, Moulin-à-Vent, Fleurie, Chiroubles, Morgon, Régnié, Brouilly et Côte-de-Brouilly : ce sont justement tous ces bleds qui tirent leur épingle du jeu grâce à des vignerons bourrés de talent.
5- D’accord mais le Beaujolais c’est pas non plus un terroir de dingue, si ?
Et ben si ! D’un point de vue géologique, le Beaujolais est du genre riche et complexe. On ne va pas vous faire un cours sur le sol et le sous-sol mais en grattant un peu, on se rend compte que le Beaujo a un potentiel de malade : il y a ici un vrai terroir vineux. Et puis le Beaujolais a aussi la chance d’avoir une météo que les vignes aiment bien : un mix entre le climat continental en hiver, océanique aux intersaisons et plutôt méditerranéen l’été. Et puis, le Beaujolais, c’est aussi et surtout une jolie histoire qui a débuté bien avant l’engouement pour le Beaujo Nouveau. Dès la chute de l’Empire Romain, les moines des grandes abbayes de la région étaient déjà des vignerons. C’est dire si dans le coin, on connaît le métier !
Beaujolais Village Nouveau - Domaine Rochemure
On commence notre virée en Beaujolais aux côtés de Philippe Vermorel. Avec ce gamay, il nous emmène au pays des fruits rouges mûrs, on a l’impression de picorer des fraises et des framboises. De quoi rougir de plaisir.
Beaujolais Village Blanc 2016 - Damien Coquelet
Si comme nous, vous voulez faire taire les idées reçues sur le Beaujolais, alors cette cuvée est idéale : non seulement ce Beaujo est blanc (100 % chardonnay) et en plus il est très bon ! Un très joli vin signé Damien Coquelet
Chénas 2017 - Damien Coquelet
C’est aussi à Damien Coquelet que l’on doit ce très joli Chénas, connu pour être l’un des plus rares crus du Beaujolais. Un joli vin à la fois épicé et élégant qui vous réconciliera avec le Beaujolais.
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