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COP VIN&1 inventivité vigneronne

Face au réchauffement climatique, l’inventivité vigneronne bourgeonne

Cette semaine, John a choisi de mettre en lumière les initiatives de vignerons réalistes face aux bouleversements des vignobles liés au réchauffement climatique.
Des vignerons réalistes, mais surtout inventifs et optimistes. Ces derniers remettent en cause les pratiques standardisées de la profession, à travers des solutions multiples, subtiles, et fondées sur une compréhension fine de la plante et du terroir dans lequel elle s’épanouit.

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Extraits du dossier spécial de Télérama « Ca chauffe dans les vignobles » :

La biodynamie, une culture respectueuse de l’environnement.

En 2007, Alexandre Bain rachète des vignes grâce au soutien de la Safer (Société d’aménagement foncier et d’établissement rural) : « Il y avait trente-quatre dossiers, j’avais le seul projet en bio, ils m’ont soutenu parce qu’ils en voulaient au moins un pour l’appellation pouilly-fumé ! » […] On va vers des températures de plus en plus chaudes, et de grandes fluctuations à l’intérieur d’une saison. Comment la vigne peut-elle s’habituer à de tels extrêmes ? » Il en est persuadé, « la réponse au réchauffement climatique, c’est l’allié biodynamique… » Cultiver en biodynamie, c’est d’abord travailler sans désherbant chimique. Mais l’herbe dans les vignes, bénéfique après la floraison car elle pompe l’eau excédentaire puis isole le sol du froid de l’hiver, n’est pas la bienvenue au printemps, où la vigne a besoin de tout l’azote du sol pour développer ses rameaux, ses feuilles, ses inflorescences. D’avril à fin juillet, donc, place à Phénomène et Viaduc, ses chevaux, qui retournent et aèrent le sol tout en supprimant l’herbe […]

De nouvelles vignes pour demain.

Alexandre Bain ne s’arrête pas en si bon chemin : il travaille pour le futur, conscient que le réchauffement climatique va s’amplifier. Avec un ingénieur agronome, il a commencé à faire des semis de pépins. Normalement, pour multiplier la vigne, depuis que le phylloxéra a détruit les pieds français au XIXe siècle, on greffe des bois sur des porte-greffes américains : « Le matériel végétal que nous utilisons depuis de nombreuses années, n’est-il pas sénescent ? Pourquoi ne pas repartir du pépin ? » L’an dernier, Alexandre Bain et son comparse sont donc allés dans une très vieille parcelle — quatre-vingts ans — de sauvignon blanc, ont repéré de vieux pieds pour la beauté de leur fruit, leur équilibre ; ont prélevé des grappes, planté les pépins de ces grappes en mars dernier : « On a semé directement en pleine terre, pour que seuls les plus forts résistent. Nous avons aujourd’hui environ mille pousses. Nous sommes trois en France à faire ces expériences, avec l’idée que ce nouveau matériel génétique pourrait nous permettre de mieux affronter le réchauffement. »

Retour vers… les variétés anciennes.

Pour que le vin de Bourgogne garde son identité, mise à mal par la chaleur qui rend le raisin trop sucré, Jean-Claude Rateau prône le retour aux variétés anciennes.
Excellent vigneron à Beaune, en Bourgogne, ce dernier est aussi un expérimentateur. Président du Gest (Groupement d’étude et de suivi des terroirs), il prône deux pistes contre le réchauffement : une manière plus libre et plus diversifiée de conduire la vigne, et le recours aux vieux cépages bourguignons.

 

Tout le dossier spécial de Télérama « Ca chauffe dans les vignobles » est à retrouver ici : http://bit.ly/1OI4sNx

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