Bordelet, pape des pommes (et des poires)
Oubliez tout ce que vous avez appris, bu ou cru.
Oubliez le cidre en tête de gondole, les grosses bulles qui raclent la gorge, le manque de goût et les marques premier prix. Oubliez.
Il y a des moments dans la vie où tout bascule : le premier émoi d’un verre de Rully blanc, le chavirement incontrôlé d’un vieux porto, la révélation d’un Champagne haute couture. L’espace d’un instant, les « épicurieux » que nous sommes sont littéralement bluffés, chamboulés, fascinés. Autant vous prévenir tout de suite, c’est ce qui risque de vous arriver avec Bordelet. Donc, préparez-vous psychologiquement, prévenez votre entourage, asseyez-vous confortablement et respirez un bon coup. Car vous vous apprêtez à vivre un moment unique, hors du temps, presque irréel. Vous vous apprêtez à prendre votre pied avec un verre de cidre. Et faute de tomber dans les pommes, vous risquez de tomber en amour. Pour vous en remettre, une seule solution : recommencer, déboucher une autre bouteille et entamer une thérapie avec Eric Bordelet, sydriculteur, pomologue et poirologue normand.
Eric Bordelet ou le Melting-pomme
C’est dans sa Normandie natale, sur le massif armoricain, aux confins de la Mayenne et de l’Orne, qu’Eric Bordelet consulte. Spécialiste de la pomme, avec une trentaine de variétés douces, amères et acidulées, et de la poire (quinze variétés), cet ancien sommelier a emprunté à la vigne et au vin, leur extrême exigence : culture bio et biodynamie, récolte manuelle et sélective selon la maturité du fruit, transformation dans le respect de la propriété de chaque fruit, fermentation naturelle ancestrale en cave ou en fût… Le résultat est sans appel : les «Sidres» et les «Poirés» sont un régal.
Et étonnamment capables d’accompagner un repas, tant ils sont purs, équilibrés, subtils, digestes et tout en fraicheur. Des flacons d’exception qui, selon l’ordonnance, se dégusteront dans des verres à pied. Pour laisser s’exprimer la richesse du patrimoine fruitier local, révéler le terroir, le millésime et le talent d’Eric Bordelet. Comme pour un Grand Cru… D’où il est, le regretté Didier Dagueneau, son mentor et ami, doit être sacrément fier de lui.
Pour retrouver les doux et délicieux cidres d’Eric, c’est par ici
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