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Comment déguster un vin ?

Si vignerons et vigneronnes dévouent corps et âme à transformer des raisins en un jus aussi miraculeux que le vin, c’est bien que pour nos autres, simples mortels, nous puissions prendre un maximum de plaisir au moment de le déguster.

Mais par où commencer ? Existe-t-il une bonne manière déguster ? La meilleure des manières est bien sûr de se faire plaisir sans trop se poser de questions. Mais si on souhaite aller plus loin, c’est un peu comme apprendre une langue, il faut en travailler la grammaire et le vocabulaire. Le but, n’étant pas de briller en dîner, mais de vous aider à mieux structurer vos sensations, à leur donner un semblant de sens pour mieux les comprendre. A force de dégustation, vous allez petit à petit vous constituer une jolie bibliothèque mentale d’odeurs et d’arômes et pour les retrouver, c’est comme pour un livre, il vaut mieux qu’il y ait un titre sur la couverture.

1/ Pour bien déguster du vin, mettez-vous dans de bonnes conditions

Des mois voire des années ont été nécessaires pour obtenir ce vin parfait, il serait donc dommage de tout gâcher à la dernière étape. Veillez donc à ce que le vin soit à la bonne température et surtout à la qualité de vos verres. Inutile de dire qu’il faut éviter à tout prix le plastique et au contraire privilégier un verre à pied en verre, en forme de tulipe. Ne jamais trop le remplir, pour laisser à votre vin l’opportunité d’exprimer tout ce qu’il a à dire.

Petite info au passage : pour un verre l’intérêt du pied, ce n’est pas que pour se donner un genre, il permet surtout de tenir le verre sans que votre main réchauffe le vin.

2/ Le vin à vue d’œil

Passons aux choses sérieux et commençons par ce qui est le plus évident, à savoir ce qui vous saute aux yeux quand le vin est dans le verre : sa robe. A la robe, on associe la couleur bien sûr mais aussi son intensité. Grâce à une rapide analyse, vous allez pouvoir vous faire quelques idées sur le vin : son âge, voire origine. Voici les grandes règles, qui bien sûr comme souvent comportent, leur lot d’exception :

Pour le vin rouge :

  • Déterminer son âge : un vin jeune se distingue par des reflets violets, puis avec le temps il passe par le rouge rubis pour finir en prenant de l’âge par perdre son intensité et tendre vers le tuilé ou l’orangé.
  • Déterminer son origine : en général plus le vin est d’un rouge léger plus il provient d’un climat frais et inversement, une couleur intense peut signifier un climat ensoleillé.

Pour le vin blanc :

  • Déterminer son âge : un vin jeune se distingue par des reflets verts, puis avec le temps il tire vers le jaune citron ou doré pour finir en prenant de l’âge par tendre comme le vin rouge vers le tuilé ou l’orangé.
  • Déterminer son origine : en général plus le vin tend vers le vert, plus il y a des chances qu’il provienne d’un climat frais. Un vin qui tend vers le doré est généralement un vin blanc puissant et aromatique ce qui peut signifier un climat ensoleillé.

3/ Le vin à vue de nez

Certes, ce vin dans sa jolie robe vous a fait de l’œil, mais il est maintenant temps de faire vraiment connaissance en se frottant à son odeur. Et si sa couleur vous a laissé de marbre, il y a de grande chance que vous vous laissiez séduire par son parfum. Mais attention, on ne se précipite pas, on ne rue pas dans les brancards et on laisse son verre tranquille. On profite de ce qu’on appelle le 1er nez, qui sont les premiers arômes que vous sentez en plongeant pour la 1ère fois votre nez dans le verre. Ensuite, vient le temps de l’intimité, on remue légèrement le vin dans le fond du verre (pas trop rempli le verre, sinon ça finit sur les chaussures, on a testé pour vous) pour l’oxygéner et libérer les arômes du second nez. Là, vous sentez comme c’est plus puissant, plus intense ?

Essayons maintenant de mettre un nom sur ce que l’on ressent, et sachez qu’il n’y a pas de règles en la matière, chacun a le droit de sentir un arôme à sa porte, notez tout ce qui vous passe par la tête sur un papier. En voici les grandes familles :

  • Fruités : agrumes, fruits exotiques, fruits blancs, fruits jaunes, fruits rouges, fruits noirs…(notons au passage qu’un vin peut être « fruité » sans être un vin sucré)
  • Floral : violette, jasmin, fleur d’oranger, lilas,…
  • Végétal : thé, verveine, menthe, herbe, champignon, sous-bois…
  • Epicé : clou de girfole cannelle, réglisse, vanille, poivre noir, muscade…
  • Autres : boisé, animal, musc, minéral, silex, pierre à fusil, brioché, lacté, pain grillé
  • Les désagréables : carton, liège, urine de chat, vinaigre, écurie, soufre…

4/ Le vin à la bouche

Allez assez tourné autour du verre, il est temps de voir si l’on est fait l’un pour l’autre. On déguste le vin (pas une grande rasade hein, on a encore un peu de travail) et on le laisse en bouche et puisqu’on est entre nous, on peut même aller jusqu’à « grumer » le vin à savoir l’aérer en inspirant de l’air sans avaler ou simplement le mâcher, ce qui a pour vertu de nous aider à en déceler la complexité.

On recherche des saveurs et des arômes, mais aussi de l’équilibre : entre le fruit et le sucre, entre l’acidité et l’amertume, de l’équilibre également dans les tanins (qui doivent apporter de la structure sans être trop présents au risque de rendre le vin astringent ou asséchant). Mais ce n’est pas tout, est ce que ce vin a de la personnalité ? Ou au contraire est-il banal ? En un mot est-ce qu’il est expressif ? Un vin est réussi quand il a sa propre signature et parvient à exprimer au mieux son terroir. Et enfin, une fois votre gorgé avalée (ou recrachée si vous êtes en salon par exemple), est-ce que le plaisir perdure ? Si le vin continue encore de vibrer dans votre palais comme une corde d’un instrument de musique que l’on aurait pincé, ce que le vin a de la longueur en bouche…

Complexité des arômes, expression, équilibre et longueur, vous avez maintenant les clés pour vous faire un avis sur un vin. Bravo cher étudiant, vous avez mérité votre diplôme !

 

PS : un petit dernier conseil sur la dégustation, selon nous, la pire des erreurs est de se prendre au sérieux, très rares sont ceux qui arrivent à en faire une science exacte. L’auto-dérision en la matière est aussi une bonne manière d’apprendre, dans ce domaine on ne sera que trop vous conseiller la lecture de Michel Tolmer.  » Mimi, Fifi et Glouglou, petit traité de plantage  en dégustation »

 

Mimi, Fifi et glouglou

Mimi, Fifi et glouglou

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