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La cave idéale pour votre vin #3 : peut-on faire vieillir un blanc ?

Contrairement aux idées reçues, un vin blanc peut tout à fait être un vin de garde et les vins affûtés, voire acides, vieillissent bien mieux que ceux que l’on peut qualifier de puissants, denses et amers. Alors qu’est-ce qui fait qu’un vin blanc se patine élégamment au fil du temps ? Est-ce que le soufre mérite sa réputation sulfureuse ? Et quelle sélection pour démarrer votre cave de but en blanc ?

L’acidité comme clé de voûte

L’acidité est considérée comme l’épine dorsale du vin et plus un vin est acide, plus sa capacité de garde sera longue. Pour repérer d’un simple coup d’œil les bouteilles au potentiel de garde, il suffit d’observer les reflets du vin qu’elle abrite. Si la robe est claire est brillante, alors vous avez à faire à un vin plutôt acide ou minéral et qui saura révéler tous ses arômes après quelques années dans votre cave. Chablis, Sancerre et Muscadet, par exemple, brillent par leur couleur claire, limpide et vont prendre une belle patine jusqu’à 15 ans parfois. Avec le temps, leur couleur se teintera de reflets et leurs arômes seront plus soutenus.

Quant au sucre, l’autre antioxydant du vin, c’est lui qui permet aux vins liquoreux, moelleux ou demi-secs, de traverser les décennies sans prendre une ride, mais plutôt une belle couleur dorée, puis cuivrée et, enfin, topaze.

Alors quand l’acidité se combine au sucre, vous avez à faire à des vins blancs qui sauront garder toute leur fraîcheur, même après 30 années dans une cave, comme certains Riesling, vendanges tardives ou sélections de grains nobles. Une fois le sucre évaporé et l’acidité assagie, le vin aura pris une belle patine, tant au niveau de ses couleurs que de ses arômes et il se révèlera dans toute son intensité et sa complexité.

 

Soufre ou pas soufre ?

Le soufre, souvent présent dans les vins blancs a mauvaise presse, notamment parce qu’on l’accuse de donner des maux de tête. Pourtant, il peut protéger le vin d’un redémarrage de la fermentation, une fois mis en bouteille, et prolonger ainsi longtemps sa durée de vie, tout en freinant son évolution. Littéralement « verrouillés », les vins soufrés sont plus stricts, rigides et durs. Alors, pour les déguster au meilleur de leur forme, n’hésitez pas à vous armer de patience et à attendre qu’ils veuillent bien se détendre.

 

Tour d’horizon des vins blancs à faire vieillir

Quelques exemples de blancs qui traversent les années sans se faire de cheveux blancs :

En règle générale, les vins d’Alsace sont à leur apogée au bout de 4-5 ans avec quelques exceptions pour les crus d’exception. Un Kastelberg Grand Cru du Domaine Kreydenweiss atteindra son plus bel âge d’ici une vingtaine d’années, si votre patience le permet. Un vin de garde par excellence grâce à sa minéralité, son ampleur et sa longueur en bouche, elle-même due à son acidité qui évoque la rhubarbe.

Quant aux Bourgogne, on s’accorde à dire qu’ils atteignent leur apogée entre 7 et 10 ans. Alors pourquoi pas commencer à vous mettre de côté quelques bouteilles de Meursault « Bois de Blagny » du Domaine Saint Marc, qui a su se distinguer comme coup de cœur du Figaro ?

Les vins blancs du Languedoc s’apprécient plutôt jeunes et n’attendent que 3-5 ans pour être à leur âge d’or. C’est donc le bon moment pour déguster un Macabeu du Domaine Olivier Pithon, tout en finesse, mais avec du corps.  Ou, pourquoi pas, un Trélan du Domaine Alain Chabanon, l’une des cuvées phares de ce domaine. Ample et complexe, il est l’un des plus grands blancs du Languedoc et doit son équilibre parfait aux notes de poires, coings et vanille.

Enfin, parmi les blancs de Loire liquoreux qui sont à leur apogée entre 10 et 20 ans, on peut découvrir le coup de cœur de la Revue du Vin Française, le fameux Bonnezeaux – le Malabé du Domaine Les Grandes Vignes. Un vin de garde par excellence, hautement raffiné et d’une exceptionnelle pureté de saveurs. Et pour apprécier pleinement un vin liquoreux du Sud-Ouest, il faudra aussi s’armer de patience car ils sont à leur apogée entre 10 et 15 ans. Un incontournable du genre : L’abbaye Monbazillac 2011 du Domaine de l’Ancienne Cure à la robe brillante, au nez complexe et intense. Déjà sacré 5 fois coup de cœur, il présente une bouche ample et de longues notes miellées et confites. Ou, pourquoi pas opter pour le moelleux d’Au Capcèu 2016 Jurançon – Carmin Larredya avec ses notes de figue, abricot ou mandarine et qui évoluera vers des notes miellées, voire truffées.

 

Sources :

https://www.lexpress.fr/tendances/vin-et-alcool/combien-de-temps-conserver-un-vin-blanc_1698763.html

https://cave-a-vin.ooreka.fr/comprendre/cave-a-vin-tableau-vieillissement-vins

http://avis-vin.lefigaro.fr/connaitre-deguster/o111646-combien-de-temps-garder-vos-vins-blancs

 

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